Le syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau sont actuellement considérés comme 2 formes particulières au sein des troubles du spectre autistique, qui sont des troubles neuro développementaux affectant en particulier les fonctions de communication et de socialisation, alors que les sujets dits «neurotypiques » (= non autistes !) sont naturellement portés à communiquer et interagir.
L’altération des interactions sociales est plus d’ordre qualitatif pour le syndrome d’Asperger, alors qu’elle est aussi quantitative pour l’autisme de haut niveau. Les personnes autistes ne comprennent pas les codes sociaux conventionnels, qu’elles doivent apprendre à « décoder » et à utiliser pour s’intégrer dans le groupe social.
A cela s’associe une utilisation particulière du langage, des centres intérêts particuliers et répétitifs, dans lesquels ces personnes sont très souvent remarquablement érudites.
Des particularités sensorielles (hypo ou hyper sensibilité dans tous les domaines de la sensorialité = ouïe, vue, toucher, olfaction…) sont presque toujours présentes et à repérer car de nombreuses situations ordinaires de la vie quotidienne peuvent devenir très éprouvantes pour un sujet autiste de ce fait et nécessiter des aménagements (ex : bruit et agitation de la cour de récré =stress insupportable…).
Dans certains cas l’autisme est un handicap sévère, surtout en cas de déficience mentale associée. Mais de nombreuses personnes autistes et Asperger font preuve d’une intelligence remarquable, d’une mémoire exceptionnelle, d’une capacité à voir les choses de manière originale, d’une créativité singulière…ce qui fait d’eux des êtres «extra-ordinaires ». (...)
Mais il faut néanmoins que l’école, le groupe social et les institutions mettent en place des conditions favorables pour qu’ils y trouvent la place qu’ils méritent. (...)
Dr Françoise Goudard, Pédopsychiatre, Conseillère Technique Atypiq