Journée de l’autisme : intervention de l’un de nos membres sur France 3

Marc-Anthony, membre d’Atypiq était sur France 3 pour la journée de l’autisme

Dans le cadre de la Journée Internationale de la sensibilisation à l’autisme, Marc-Anthony, membre bénéficiaire de l’association Atypiq à Antibes et autiste de haut niveau, était interviewé au JT de France 3 Côte d’Azur le 2 avril dernier.

Autisme et emploi

Selon l’association Autisme France, seuls 15 à 20 % des personnes autistes sont en emploi, et le taux de chômage des adultes autistes est estimé à plus de 80 % (étude Dispositif Autisme et Emploi – Accompagner les personnes autistes dans l’insertion professionnelle – 2021 / Plus sur le site du sénat).

En effet, le milieu professionnel est une gageure pour nombre d’autistes Asperger et de haut niveau. Pourtant, les personnes autistes (de haut niveau ou non !) aspirent comme toute personne neurotypique à s’intégrer et à acquérir plus d’autonomie. Or trouver un emploi (et le conserver) relèvent souvent du défi pour ces candidats.

Pour commencer, les personnes autistes éprouvent souvent des difficultés pour se vendre. Une voix, une façon de s’exprimer particulière peut inquiéter le recruteur ; la difficulté pour un autiste, y compris de haut niveau, pour comprendre et adopter certains codes sociaux, peut aussi freiner l’employeur par certaines de ses attitudes ; sans compter que notre autiste a certainement déjà bien des fois fait l’objet de moqueries, notamment à l’école ! Ce qui a pu engendrer d’autres troubles en réaction, comme une phobie sociale, une anxiété de performance… Cela fait de l’entretien d’embauche un exercice particulièrement difficile pour une personne autiste. Ajoutez à cela une grande méconnaissance du trouble de la plupart des interlocuteurs (dirigeants, RH)…

En emploi, d’autres obstacles peuvent apparaître : la personne autiste a parfois du mal à socialiser avec ses collègues à la machine à café. Elle ne supportera pas forcément un environnement trop bruyant ou trop lumineux, ce qui certes peut demander certains aménagements par rapport à ses troubles sensoriels. Elle fatiguera à force de masquer son trouble en « jouant » à la personne neurotypique. Ce qu’elle n’est pas et ne sera jamais, puisque c’est son cerveau lui-même qui est câblé différemment. Vous viendrait-il a l’idée de comparer les particularités d’un éléphant et d’une hirondelle, d’un pommier ou d’un basilic…?

Pourtant, certaines particularités autistiques peuvent être tellement riches : une vision originale « out of the box », un sens du détail hors norme, le respect des règles… Et si l’emploi en question plonge la personne autiste dans l’une de ses passions (ou intérêts spécifiques), il s’y adonnera sans compter ses heures !

En bref, apprenez à connaître et donnez leur chance à Marc-Anthony et à toutes ces personnes qui ne demandent qu’à vous montrer de quoi ils sont capables !

Association Atypiq